Ingénieurs et techniciens se heurtèrent un jour à une difficulté toute particulière dans le vol de leurs avions : le courant aérien se rompt à la fin des ailes, créant des tourbillons qui augmentent la résistance aérodynamique. Le flux de l’intrados, en surpression, passe sur le flux de l’extrados, en dépression, du fait des écarts de pression, et entraine la formation d’un tourbillon dit marginal.
Que ferait la nature dans ce cas ?
La solution se trouvait effectivement dans la nature. Ingo Rechenberg, chercheur reconnu par ses pairs, peut se targuer d’une belle trouvaille. Ses observations s’étaient portées sur la cigogne, et la particularité de l’éventail que forment ses plumes au bout de l’aile. Jamais rien n’est du au hasard avec Dame Nature ; il s’interrogea donc sur les avantages de cette disposition. La mise en condition de vol de la cigogne dans un tunnel aérodynamique révéla le rôle de ces rémiges : plus le courant est fort, plus l’extrémité des ailes s’écarte, et se courbe. Cela fait diminuer la résistance aérodynamique.
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